« mon objectif est de décrocher la triple crown » – L'amateur de poker

« mon objectif est de décrocher la triple crown » – L’amateur de poker

Rencontrez Alexandre Réard, le joueur de poker qui redéfinit l’excellence à chaque tournoi. À 39 ans, ce prodige du poker français, et figure emblématique d’Unibet Poker, a un palmarès que beaucoup envient. 2 bracelets WSOP, dont 1 brillamment remporté lors de l’édition 2023, et des gains dépassant les 5 millions de dollars en tournois live, dessinent le parcours d’un homme dont la détermination semble n’avoir aucune limite.

Dans notre entretien organisé entre Aix-en-Provence et Marrakech, il nous ouvre les portes de son univers, un monde où la passion rencontre la persévérance, révélant qu’il est loin d’avoir assouvi sa faim de victoires.

En août dernier, vous avez disputé l’EPT Barcelone. Quel bilan en faîtes-vous ?

Le bilan a été plutôt positif. J’ai disputé plusieurs tournois dont l’Estrellas (le Main Event et le High Roller), en faisant des places payées.

Alexandre Reard pendant l’EPT Barcelona

J’ai fini le festival avec une table finale sur un High Roller, en terminant 6e pour 184.950 € et en affrontant des joueurs avec un bon niveau.

L’été dernier, vous avez remporté votre deuxième bracelet WSOP. L’émotion était-elle différente ? Vos supporteurs étaient aussi nombreux dans le rail, ça a compté ?

Le premier bracelet avait un parfum particulier car j’ai pu me dire que j’en avais eu un, et ensuite j’étais avec ma femme Aurélie pour partager ce moment. Le deuxième a plus de poids car c’est celui de la confirmation. D’autant plus qu’en table finale, on retrouvait des joueurs très solides comme Stephen Chidwick.

Alexandre Reard après son 2e bracelet à l’été 2023

Le gain remporté est aussi énorme. On va dire que cette victoire est moins dans l’émotionnel mais cela n’empêche que ce fut un immense bonheur. De plus que de nombreux Français m’ont supporté, les émotions n’en étaient que décuplées.

Comment te sens-tu à Las Vegas ?

J’aime cette ville. J’y vais en général sur une longue période, en villa un peu à l’écart de la ville avec des amis. Cet environnement permet de couper avec l’effervescence du strip. On peut y jouer les plus beaux tournois quand on en envie et faire des pauses quand c’est nécessaire. A Las Vegas, on peut aussi jouer en Cash Game à n’importe quelle heure. Les spectacles proposés sont aussi incroyables.

Tu es le premier Français à remporter deux bracelets WSOP en Texas Hold’em, une sacrée performance. As-tu envie de disputer des tournois sur des variantes ?

Sur les WSOP, je n’ai disputé aucune variante. En Omaha, je dirais que j’ai un petit niveau. Mais, concernant les autres variantes, je connais à peine les règles… Mais, il est vrai que dans les années à venir, j’aimerai peut-être travailler ça. Il est difficile de pratiquer ces variantes en live en Europe. Sur les WSOP, c’est assez avantageux de disputer des variantes car le field est souvent plus petit avec beaucoup de joueurs américains.

On dit souvent que les joueurs qui jouent seulement en Texas Hold’em, depuis de nombreuses années, peuvent éprouver une forme de lassitude. Est-ce votre cas ?

Franchement, tant que j’ai l’impression d’apprendre des choses, ce jeu m’intéresse. Et je continue d’apprendre tous les jours. Je travaille les différentes dimensions de ce jeu. Depuis 2018, je travaille beaucoup le mental, notamment avec des coachs. Je continue de prendre du plaisir en jouant et je travaille mon jeu avec des solvers. Je me fixe aussi de nouveaux objectifs. Je veux décrocher la triple crown et ajouter un titre EPT et WPT à mon palmarès.

A la fin du mois, le Deepstack Open va se dérouler à Marrakech. Un événement en partenariat avec Unibet, finalement maintenu malgré le drame qui a frappé le pays. Que représente la destination pour toi ?

Je viens à Marrakech depuis 2012 et c’est une destination que j’adore. Je n’y ai que des bons souvenirs. Je me souviens d’une belle perf que j’avais faite en 2012 sur un Marrakech Poker Open (2e sur un tournoi à 500€ pour 27.182€) et qui m’avait conforté dans l’idée de passer pro.

Alexandre Reard au Casino Es Saadi en 2018

Avec ses souks et sa médina, la ville est vraiment dépaysante à quelques heures d’avion de la France. L’accueil est toujours parfait au Resort du Es Saadi. Quant au staff poker, il est vraiment très professionnel. Tous les festivals organisés sur place sont toujours des réussites. Aurélie, y a aussi gagné un tournoi lors d’un MPO. Le programme de cet UDSO Marrakech au casino Es Saadi est particulièrement copieux avec 10 jours de festival.

Justement quel rôle a joué Aurélie dans votre réussite au poker ?

Aurélie a joué un rôle essentiel dans mon ascension et tient toujours une place forte dans ma réussite actuelle. C’est quelqu’un qui m’accompagne et me pousse vers le haut. Elle est d’une grande aide, un vrai soutien moral. Je n’aurai jamais obtenu de tels résultats sans Aurélie.

Vous représentez les couleurs d’Unibet depuis 2017. Un partenariat qui semble se dérouler au mieux ?

Oui, les retours d’Unibet sont bons sur ce partenariat. Il faut dire qu’Unibet, c’est une petite famille. Avec Fabrice Arrondeau et Doriane Decauche, les relations sont très simples et très fluides. Pourvu que ça dure !

Quel est votre programme pour les semaines et mois à venir ?

Je vais disputer l’UDSO Marrakech, puis l’UDSO Annecy et ensuite l’EPT Prague.

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Author: Steven Adams