Une page décisive s’est tournée chez Barrière, l’un des poids lourds français des casinos et de l’hôtellerie de luxe, alors que le groupe entamait une phase de transition depuis plusieurs mois. Vendredi dernier, une annonce majeure a marqué l’accélération de cette transition : Alexandre Barrière et Joy Desseigne-Barrière ont réussi à s’entendre sur le rachat des parts de Fimalac dans le groupe familial, pour une somme remarquable de 325 millions d’euros.
Fimalac, qui détenait jusqu’alors 40 % de la Société de Participation Deauvillaise, a accepté de céder ses parts, permettant ainsi à la holding familiale de devenir l’unique actionnaire du groupe. Selon les sources concordantes, cette transaction a également permis à Fimalac de réaliser une significative plus-value, doublant pratiquement sa mise en un peu plus de 10 ans depuis qu’il avait acquis les parts d’Accor dans Barrière en 2011.
L’arrivée d’Alexandre Barrière à la présidence du groupe, aux côtés de sa sœur Joy Desseigne-Barrière, avait déjà officialisé le changement de direction. Le fils aîné du PDG Dominique Desseigne est maintenant aux commandes de l’entreprise. Avec cette acquisition des parts de Fimalac, Alexandre et Joy, qui détenaient déjà 60 % du capital tandis que leur père en était l’usufruitier, ont désormais les mains totalement libres pour conduire la transformation du groupe.
Accélérer le développement international du groupe
Les projets d’Alexandre Barrière sont ambitieux, avec une volonté claire d’accélérer le développement international du groupe et de le conduire vers une transformation numérique. Pour mener à bien cette tâche, il sera accompagné par Grégory Rabuel, ancien patron de l’opérateur SFR et d’Altice France, qui occupera le poste de directeur général.
Cependant, cette révolution de palais n’est pas sans conséquences sur la gouvernance du groupe. Plusieurs départs sont à prévoir au sein du Conseil d’administration. Marc Ladreit de Lacharrière, patron de Fimalac, et Jean Todt, ancien patron de la Fédération internationale automobile, devraient a priori quitter leur siège. De même, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, qui avait été nommé administrateur en 2019, devrait également quitter le Conseil.
Le futur du groupe Barrière est ainsi placé entre les mains d’Alexandre Barrière et Joy Desseigne-Barrière, qui disposent maintenant d’une position solide pour guider le groupe vers de nouveaux horizons, tant sur le plan national qu’international, dans un contexte marqué par des ambitions de croissance et d’innovation. Les prochaines étapes de cette évolution sont attendues avec impatience par les acteurs du secteur et les observateurs de l’industrie du luxe et du divertissement.
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